M'enfin, faut bien crever de quelque chose, non ?
Rappelons brièvement les faits :
- La société Saipol , propriétaire de la marque Lesieur ,
et grossiste en huile, a acheté à vil prix un lot de 40 000 tonnes
d'huile de tournesol ukrainienne.
- Exerçant son métier, cette société a revendu avec
profit cette huile à d'autres multinationales de l'agroalimentaire.
- Un contrôle a posteriori a mis en évidence la présence
frauduleuse dans ce lot d'huile minérale destinée à la lubrification
des moteurs.
- Même s'il n'est pas établi que ce mélange peu ragoûtant
soit méchamment toxique, eussions nous eu affaire à des gens
responsables que ce lot eût immédiatement rejoint la seule
destination qui lui seyait : la poubelle.
- Que croyez-vous qu'il arriva ? Ces empoisonneurs dont
l'avidité autant que la veulerie sont sans limite, ont néanmoins
décidé d'utiliser sciemment cette huile pour composer leurs
produits de merde.
- Le pire, c'est qu'ils ont eu l'accord des autorités
(françaises et européennes) qui ont décrété que tant que les produits
n'en contenaient pas plus de 10 %, personne ne devait tomber
trop malade.
- Ils ont 40000 tonnes à écouler, un peu plus de 5000
pour la seule France. Cela fait environ 10 0 grammes de saloperie par
habitant à faire ingurgiter !
- La Grèce, dont les autorités semblent moins irresponsables
que les nôtres, vient de réagir et d'interdire l'utilisation de tous les
lots depuis le 1er janvier.
Mais chez nous, dans nos hypermarchés, il y a donc en ce
moment des produits contaminés à l'huile de moteur !
C'est le Canard Enchaîné qui a révélé l'affaire il y a 2 semaines,
avec des reprises le jour même dans la presse nationale.
Puis plus rien, tout le monde s'en fout.
La semaine dernière, le Canard publie une liste de marques et
des types de produits concernés. Aucune réaction cette fois:
Enfin hier, le Canard publie des notes internes de l'ANIA
(Association Nationale des Industries Alimentaires), qui montrent
l'envers du décor, comment les industriels vivent la crise, en chiant
dans leur froc et priant que l'info ne soit pas reprise et que le temps
efface rapidement cette histoire.
"Il a été décidé hier en réunion de crise à l'ANIA de ne pas répondre
au Canard enchainé formellement. Un projet de communiqué de presse,
préparé la semaine dernière, a été réactualisé.
Le communiqué de presse ne sera pas diffusé en proactif.
Nous attendons la prochaine parution du Canard Enchaîné et les
éventuelles reprises par la presse pour réagir."
"Par rapport à l'article de mercredi dernier,cette nouvelle parution
n'apporte pas d'éléments clés supplémentaires et n'est pas à
la Une du journal. En revanche, de nombreuses marques sont citées,
ainsi qu'une liste à la Prévert de nombreux produits incorporant de
l'huile de tournesol, ce qui n'était pas le cas la semaine dernière mais
que l'on craignait"
Ces gens là sont capables d'importer n'importe quelle denrée
alimentaire de l'autre bout du monde, dans le seul but de gagner de
l'argent. Ils n'ont plus la moindre emprise sur la "traçabilité" des
produits qu'ils achètent ainsi, qui peuvent être trafiqués, bourrés
de pesticides ou de n'importe quelle autre merde. Et qu'ils ne
viennent pas prétendre le contraire, puisque cette sombre affaire en
fournit une preuve éclatante.
D'ailleurs un produit importé au prix le plus bas est une quasi
certitude de mauvaise qualité doublée d'exploitation des humains qui
ont servi à le produire, triplée d'une pression sur l'emploi et le salaire
des salariés français.
Ce sont les mêmes qui vendent leurs produits au prix fort
en geignant sur la hausse des matières premières, et nous gavent de
pubs ineptes avec enfants blonds et mamans épanouies qui
éprouvent un plaisir intense à bouffer leurs saloperies suremballées
dans d'affriolants plastiques aux couleurs vives.
Il faut lutter contre ces pratiques ! Ils faut lutter contre ces
salopards !
Et il faut rappeler à Monsieur Delanoë que c'est ça, le libéralisme !
Comme on l'a vu, leur plus grande trouille est que le nom des
marques s'ébruite, ce qui pourrait occasionner une baisse de leurs
ventes et de leurs sacro-saints profits, qui les aveuglent à un point
tel qu'ils sont capables pour cela d'empoisonner leurs clients
sans remords.
Alors dénonçons les, ces sinistres pleutres ! Et vous camarades
lecteurs, relayez l'information ! Selon vos moyens, parlez-en
autour de vous, dans vos blogs, dans vos journaux, et surtout,
CITEZ LES MARQUES, c'est de ça dont ils ont la trouille !
Les marques concernées, à boycotter d'urgence et
durablement, sont les suivantes :
Lesieur, bien évidemment, puisque leur avidité est à
l'origine du problème et toutes les marques du groupe :
Fruit d'or
Epi d'or
Frial
Isio 4
Oli
Carapelli
Saupiquet
Toutes les marques du groupe Unilever , par exemple
Amora
Planta Fin
Maille
Knorr
Magnum
Miko
....
Les produits les plus susceptibles de contenir de l'huile empoisonnée
sont les suivants :
Mayonnaise
Tarama
Sauce Béarnaise
Chips
Vinaigrette allégée
Surimi
Céleri Rémoulade
Soupe de poisson en conserve
Poisson pané
Paupiettes de veau
Thon et sardines à l'huile
Pates à tartiner chocolatées
Gaufrettes à la confiture
Barres céréalières et sucrées pour les enfants
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Merci d'avance, et faites tourner !
Voici l' article sur le FIGARO Santé. De Commentaires 44
http://www.lefigaro.fr/sante/2008/05/14/01004-20080514ARTFIG00602-de-l-huile-de-moteur-dans-des-produits-alimentaires-.php
Des préparations alimentaires auraient été conçues avec une dose
d'huile de moteur mélangée à de l'huile de tournesol classique. Crédits
photo : AFP
Le lubrifiant, mélangé à un lot de 40.000 tonnes d'huile de
tournesol, a servi à la préparation d'un nombre indéterminé de produits
n'ayant jamais été retirés des rayons français.
«De l'huile de moteur dans la mayo !» Derrière ce titre
hallucinant, Le Canard Enchaîné révèle mercredi une affaire peu ragoutante
pour les consommateurs de mayonnaise, vinaigrette industrielle, conserves à
l'huile et autres plats cuisinés. Autant de préparations alimentaires qui
auraient été conçues avec une dose d'huile de moteur mélangée à de l'huile
de tournesol classique.
Tout commence fin février lorsque l'entreprise Saipol
(propriétaire de Lesieur) numéro un de la transformation des oléagineux
reçoit dans son usine de Sète une cargaison de 2.800 tonnes d'huile de
tournesol brute en provenance d'Ukraine. Une cargaison elle-même issue d'un
lot de 40.000 tonnes livré également aux Pays-Bas, en Italie et en Espagne.
Les aliments contenant moins de 10 % d'huile frelatée autorisés
Un mois plus tard, l'entreprise est avertie par un industriel du
nord de l'Europe, destinataire du même lot, de la présence d'huile de moteur
mélangée à l'huile de tournesol. Le 21 avril, soit un mois après avoir été
informée du problème, et deux mois après avoir reçu l'huile frelatée, Saipol
prévient enfin la Direction générale de la concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes (DGCCRF) française. Selon Le Canard, 19 des
2.800 tonnes d'huile livrées à Sète seraient en fait de l'huile de moteur et
non de l'huile de tournesol.
Averties, la Répression des fraudes et la Commission européenne
lancent une alerte et retirent les produits des rayons.. Des produits qui,
disent-elles, n'ont pas atteint le consommateur. C'est du moins ce qu'elles
affirment dans un premier temps. Car en réalité, ni la DGCCRF, ni Bruxelles
ne savent quelle quantité de produits a été contaminée. Aussi, le 2 mai, la
Commission européenne produit, en catimini selon l'hebdomadaire satirique,
une recommandation autorisant la vente de tous les aliments contenant moins
de 10 % d'huile frelatée. Comme l'affirme une note de la Répression des
fraudes que s'est procurée Le Canard Enchaîné, aucun rappel n'a été effectué
car l'huile ne présentait pas un risque de toxicité aigüe. Pour Bruxelles,
l'huile utilisée comme lubrifiant n'ayant pas reçu ses additifs les plus
toxiques, et c'est le cas du lot concerné dans cette affaire, un homme peut
en avaler jusqu'à 1,2 grammes par jour.
et illimité de plus de 300 000 titres !
Certains roulent à l'huile alimentaire car l'essence est trop chère et de l'autre côté nous dégustons du pétrole ......
Vive le maraîchage biologique et la tomate croque au sel .